Supposez que votre amour était à vendre, quel prix pensez vous que ça va coûter? Ce Jeudi, la mairie de Paris a déclaré qu’elle va mettre aux enchères les « cadenas d’amour » accrochés par les touristes sur les ponts des arts en promesse de leur fidélité.
Chaque année, plusieurs centaines de kilos de cadenas sont ainsi enlevés par la Ville, qui cherche désespérément à endiguer le phénomène. Cette vente à but caritatif se tiendra le 13 mai prochain.
Pas moins de quinze grilles supportant des centaines de cadenas, pesant jusqu’à 500 kg, et 150 grappes de cadenas de tailles diverses, seront proposées à la vente. Les bénéfices seront versés à trois associations, mobilisées dans l’accueil et l’accompagnement des réfugiés accueillis dans la capitale: Solipam, l’Armée du Salut et Emmaüs Solidarité.Une façon, pour la mairie, de « respecter le geste de tous ceux qui ont choisi de venir célébrer leur amour dans une ville ouverte et généreuse », explique Bruno Julliard, premier adjoint de la maire Anne Hidalgo (PS). Dès le 10 mai, il sera possible d’aller voir les lots exposés au Crédit Municipal de Paris jusqu’à 13 heures, le jour-même de la vente aux enchères qui débutera, elle, à 14 heures.
Le retrait définitif de ces « cadenas d’amour » avait été lancé par la Ville de Paris en juin 2015. Gage d’amour et de fidélité, ils étaient accrochés par plusieurs centaines de milliers aux grilles des ponts de la capitale. Mais ces cadenas portant les prénoms ou les initiales des amoureux, engendraient « deux problèmes majeurs: une dégradation durable du patrimoine et un risque pour la sécurité des visiteurs, parisiens et touristes », selon la mairie.
Sur le Pont des Arts, dont des grilles avaient carrément ployé sous le poids du métal, comme le Pont de l’Archevêché, près de Notre-Dame de Paris, la Ville a remplacé celles-ci par des plaques de verre. Et des agents municipaux passent régulièrement pour enlever les cadenas qui s’accrochent ça et là. Lorsque le Pont des Arts, le préféré des touristes, avait été nettoyé, 45 tonnes de métal avaient été récupérées. Du Pont de l’Archevêché, le second plus prisé, 20 tonnes avaient été enlevées.
Source : L’express
